Témoignage d’une femme entrepreneure africaine
Au départ, tout semblait aligné.
Le lancement de mon entreprise cosmétique fut un vrai succès : les premières ventes affluaient, les retours clients étaient encourageants, les partenaires curieux, et mon entourage commençait même à croire en mon projet. Je m’étais dit : « Voilà, c’est le début d’une belle histoire. »
Mais ce que personne ne m’avait dit, c’est que la vraie épreuve commence quand l’euphorie retombe.
Rapidement, les ventes ont ralenti. Le marché est devenu plus difficile à convaincre, plus exigeant. Mes fournisseurs traditionnels ont commencé à manquer de matières premières : beurre de karité, huile de baobab, extraits de plantes… tout devenait rare ou hors de prix.
Et là, j’ai découvert une vérité que beaucoup taisent :
👉 entreprendre, ce n’est pas juste vendre. C’est gérer. Prévoir. Se battre.
🎯 Les réalités brutales
Les charges sont tombées comme des coups de massue :
- loyers, salaires, électricité,
- commandes à honorer sans trésorerie,
- employés à motiver quand soi-même on doute,
- impôts à payer, même quand on est en perte.
Un jour, une lettre du fisc est arrivée. On me demandait un règlement immédiat de plusieurs mois de cotisations. Pourtant, je n’avais même pas de quoi assurer la paie du mois en cours. J’ai pleuré. Pas de tristesse. De fatigue. De solitude. De découragement.
Mes clientes demandaient des nouveautés, mais je n’avais plus les moyens de lancer une production. Mes fournisseurs demandaient des avances, mes collaborateurs attendaient leur salaire. Et moi, je m’accrochais. Un jour à la fois.
📉 La pression silencieuse
Ce que personne ne voit, c’est le stress quotidien qu’on porte avec le sourire.
C’est répondre à un client alors qu’on vient de subir un refus de prêt.
C’est tenir une réunion d’équipe quand on n’a pas fermé l’œil de la nuit à cause des chiffres.
C’est se battre pour une vision, alors que parfois… on n’y croit même plus soi-même.
Mais malgré les chutes, malgré les doutes, je n’ai pas abandonné.
🌿 Revenir à l’essentiel
J’ai appris à faire moins, mais mieux.
J’ai réorganisé l’équipe, changé mes circuits d’approvisionnement, revu ma stratégie produit. J’ai appris à dire non à certains marchés pour préserver l’équilibre de l’entreprise.
J’ai surtout compris que mon entreprise ne devait pas m’engloutir : elle devait me servir, pas me consumer.
Aujourd’hui, je continue de me battre, mais avec plus de conscience.
Et à chaque femme qui lit ceci, je veux dire :
Ce n’est pas parce que c’est dur que vous êtes faibles. C’est dur parce que vous portez quelque chose de grand.
✨ Que cette histoire vous rappelle ceci :
👉 Même les plus belles marques ont connu les mois sombres.
👉 Derrière chaque produit réussi, il y a souvent une femme debout dans le silence, qui continue malgré tout.
Vous n’êtes pas seules. Continuez. Respirez. Relevez-vous.
L’Afrique a besoin de vos rêves.
Laisser un commentaire